Créée en 1980, l’Académie des écrivains publics de France est la plus importante et la plus ancienne association française d’écrivains publics professionnels. Elle regroupe actuellement un peu plus d’une centaine d’écrivains publics qui exercent leur métier un peu partout en France. 

Ce métier n’est pas réglementé.  C’est pourquoi la qualité de membre de l’association s’acquiert en passant des tests d’agrément qui constituent un label de qualité. Cet agrément permet de valider les qualités humaines, les compétences rédactionnelles et la maîtrise de la langue française chez les écrivains publics qui se lancent ou qui sont déjà en activité. En cas de réussite, l’écrivain public devient « membre agréé de l’AEPF », c’est-à-dire qu’il bénéficie de la visibilité de l’association pour se faire connaître et échange ses bonnes pratiques avec d’autres écrivains publics. En contrepartie, les membres agréés s’engagent à respecter une charte déontologique.

Charte des professionnels de l’AEPF

Article 1.

L’écrivain public exerce une profession de service, et à ce titre relève du secteur tertiaire. Il propose ses  services  aux personnes physiques et morales, contre rémunération, ce qui exclut le bénévolat.

Article 2.

L’écrivain public est un spécialiste dans le domaine de l’écrit qui se distingue en premier lieu par ses compétences en langue française. Il doit avoir des qualités d’écoute, de discernement et de psychologie. Il possède des facultés d’analyse et de synthèse.

Article 3.

L’écrivain public est, selon le cas, conseiller, concepteur, rédacteur, correcteur. Il aide ses clients à formuler leurs pensées par écrit, de façon claire et significative, tant sur le plan de la forme que du fond.

Article 4.

L’écrivain public en exercice doit avoir fait la preuve de ses capacités professionnelles, en particulier rédactionnelles.

Article 5.

L’écrivain public exerce sa profession dans le cadre et le respect de la loi et des règlements en vigueur, en étant notamment dûment déclaré aux divers organismes sociaux et fiscaux.

Article 6.

L’écrivain public exerce sa profession dans le cadre strict de ses compétences et diplômes. S’il estime qu’une affaire qui lui est soumise requiert le concours d’un spécialiste, il oriente son client vers ce professionnel.

Article 7.

L’écrivain public se doit de respecter les règles de déontologie, dont, entre autres, celle du secret professionnel. Il refusera d’écrire des lettres de menaces, chantage, insultes, tout document destiné à tromper son destinataire (faux, fraude sur la date, plagiat, détournement de textes dans le cadre d’une évaluation...) et s’assurera notamment de la provenance des papiers à entête qui lui seraient présentés pour servir de support à une pièce de correspondance.Il ne conclura en aucun cas avec son client de pacte de quota litis (pourcentage sur des sommes recouvrées, sur le montant d’un contrat commercial…)Les travaux d’étudiants rentrant dans la cadre de l’obtention d’un diplôme ne pourront en aucun cas faire l’objet d’une réécriture totale de la part de l’écrivain public.

Article 8.

L’écrivain public se doit de respecter les règles qui régissent les relations de confraternité. Il ne fera jamais de concurrence déloyale à un confrère régulièrement déclaré.

                                                                     Association déclarée le 27 octobre 1980 à la préfecture de MeurtheetMoselle sous le n°5512 et régie par la loi du 1erjuillet 1901.

En outre, l’AEPF œuvre pour la reconnaissance et la promotion du métier d’écrivain public et pour la formation de ceux qui exercent cette profession.

L’association s’attache aussi à alerter les pouvoirs publics sur les difficultés que rencontrent certains citoyens dans leurs démarches administratives écrites, tout particulièrement à l’heure de la dématérialisation. C’est notamment le sens de son engagement au sein du Comité consultatif de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).